Navigation ou l'épreuve de force...


J'ai eu le plaisir d'assister assis tranquillement sur une chaise, puis à l'arrière d'un DR400 à une navigation entre LFCL et LFCG.

J'ai pu assister à la bataille féroce entre un pilote armé de sa règle graduée en NM, de sa carte 1/500 000 ème, de son critérium, face à un dossier météo prédisant une journée grise, avec plafond bas, et pluie aux alentours.
Les méninges fumants, les yeux posé sur ses points de passage, le crayon notant les estimées... Tel est le rituel du pilote privé...

Autant dire que cette partie de la formation me parait la plus compliquée puisqu'elle fait appel à de nombreuses facultés que je n'ai pas forcément, comme le calcul mental par exemple ...

Le départ matinal sur la piste 34 de Lasbordes laisse entrevoir une bien belle journée, ces journée qui ressemble à celle des pilotes de ligne...
Celles ou on part sous la grisaille et où on rencontre l'astre brillant qui embellit nos journée...

Le vol en tant que passager me permet d'apprécier le paysage, chose que je ne fais pas forcément lors des vols d'instruction...
Cartes sur les genoux, je m'efforce de repérer les points de passages: DS, Auterive, la lèze...

Les nuages remontent, laissant apparaitre Mr Soleil, alors qu'au loin se dessinent les Pyrénées.

Saint-Girons approche, le soleil est maintenant le seigneur du ciel, vertical terrain, on se faufile entre les monts des Pyrénées et on parvient à trouver le Tarmac de la 34, avec au passage un beau Kiss de notre pilote du jour dont je tairai le nom.

C'est maintenant à moi de prendre le siège de pilote, au programme de ce court vol, les effets de la pente sur la vitesse ascensionnelle.
Grande première pour moi aussi, avec ma première fois à la radio, sur Auto-Info.
Le rituel est le même que d'habitude avec pour seul changement le décor dans lequel notre DR400 évolue...

Décollage en 34, montée et puis virage à gauche, vers les montagnes.
Le paysage est somptueux, les effets de la pente surprenants, le vol magique.
Pas le temps de vraiment tout apprécier, que déjà la piste 34 est de nouveau là, à travers la verrière, se rapprochant à grands pas.
Les roues touchent le tarmac, l'avion décelère, on rentre les volets, place le commutateur de la pompe sur Off.
Taxi vers le park, puis on coupe le moteur...

Le retour sera aussi une navigation effectuée par le pilote de l'aller.
Le soleil baigne le cockpit, les nuages ont presque disparus, laissant apparaitre un horizon bleu ...

C'est fou comme l'avion à une capacité à transformer une journée maussade en bien belle journée...

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