Ladies and Gentlemens, from the flight deck...


Samedi 19 Février 2011, et en guise de second vol de l'année, je pose les fesses dans le KC, pour un pré-test PPL.

9H00, je commence à préparer mon vol en extrayant péniblement la météo et les notams de sur l'antique PC de l'aéroclub.
Les notams ne donnent rien de bien significatif pour ce vol, mais la météo est, comme à son habitude, bien plus parlante...
On se trouve à l'avant d'une système frontal, plus exactement dans le secteur chaud. Sur toute la côte ouest, les plafonds effleurent la cime des arbres, et la pluie arrose les plantes.

En ce qui nous concerne, le vol restera possible, même si la dégradation se fera sentir sur le retour. Je glisse les notams, et le dossier météo dans le classeur du SEFA, et je commence mon briefing comme au PPL. Les questions tombent, mais je résiste.
C'est dans ces moments là que tu te dis que tes cours de météo dispensés à l'ENAC te sont forts utiles.
On passe tout les items un à un: météo, centrage, plan de vol, flight log, Fuel... En tout plus d'une demi-heure de briefing.

Le vol en lui même est un basique puisqu'il sera composé de 3 branches: Toulouse-Cahors-Castres- Toulouse.
Je m'assois dans le DR-400, et lance le moteur, qui ronronne en deux tours de casserole. Je lance le KC sur les taxiways de Lasbordes.

Le plus marrant aujourd'hui c'est de te dire que ton instructeur de gauche, et en fait un banal passager, à la moindre de tes questions, il te répond qu'il ne sait pas, et qu'après tout c'est toi le pilote. Lui ne fait que scruter tes moindres faits et gestes...

Je m'aligne, et pousse la manette noire des gaz, qui fait rugir le moteur. Le badin est actif, la puissance est affichée, et il n'y a pas d'alarmes. Peu de temps après, je tire sur le manche, et le train quitte le sol. On s'envole sous le beau soleil.

Pour ma clearance, j'ai demandé une sortie en fin de vent arrière 16, ce qui nous raccourcira le vol de 5 minutes.
Je suis numéro deux sur la vent arrière, et j'ai le trafic précédent en visuel. Il est lent, et je décide d'anticiper ma sortie de vent arrière après avoir demandé l'autorisation au contrôleur. Je m'éjecte par la droite, et me dirige vers le point de transit E (Point d'entrée de la CTR de LFBO). Je quitte Lasbordes, et passe avec le SIV.

Au SIV, je demande un transit par E, puis un direct vers Cahors. Passant E, je demande à monter vers 2400 pieds.
On continu le vol, et malheureusement, mon cap fout le camp, très peu de temps, mais suffisamment pour que je me retrouve à droite de ma trajectoire prévue. Pas de panique, je parviens à retrouver mon point tournant.
Travers Montauban, je demande à monter à 3000 pieds car dans les basses couches ça turbule très légèrement.
Au loin Cahors pointe son nez.

Intégration à 2400 pieds, en gardant à l'oeil le trafic en finale. Je fais en sorte de placer le trafic à ma gauche, pour le garder durant toute sa manœuvre, sous contrôle.
Je commence à 1900 pieds, en veillant à ne pas être en conflit avec le trafic. Début de vent arrière, réduction vers 150 km/h, et volet sur 1. La pompe sur ON, et la pression qui est dans le vert. La base, puis la finale. 115km/h, le train se rapproche de la piste. On touche, et remise de gaz.

On monte à 3000 pieds, et puis, on coupe les gaz... Le vent tape dans la verrière, et il siffle dans nos oreilles. C'est bien une des seules choses agréable en PTE.
On touche sur la 31, et... on recommence. L'exercice se passe bien, et on remet le nez de l'avion vers Castres, via le VOR de GAI.

L'indicateur du VOR flagge, et on décide de se dérouter sur Lasbordes. Juste le temps de prendre le nouveau cap, que mon instructeur me questionne sur les actions à effectuer en cas d'augmentation de la température d'huile.

On continu sur la lancée, en effectuant quelques virages à grande inclinaison, et des décrochages. Les exercices de maniabilité sont plutôt satisfaisant. On se dirige vers Lasbordes.

Le moteur se coupe, et mon instructeur me dit que la température d'huile, et la pression sont dans le rouge. Je cherche un champs, et exécute mon approche. A 200 pieds sol, c'est la remise de gaz, et l'avion nous propulse là où l'oxygène se fait rare.

Cette fois ci- c'est la bonne, et jusqu'au moment où les roue crissent sur le tarmac de LFCL, je n'ai rien eu de majeur à traiter.
Le soleil est maintenant derrière une épaisse couche grise, qui ne tardera pas à déverser ses larmes sur le tarmac de Toulouse. Il était temps qu'on rentre au chaud.

Bye Bye.



L'appel de la ligne est le moment dont chaque pilote rêve, celui qui t'amènera au FL390, qui te fera voir chaque jour le soleil, et chaque nuit la lune.
Aujourd'hui cet appel à été pour El Boy, celui avec qui j'ai partagé mes plus grands moments aéronautiques, celui qui rendait mes week-end heureux, celui avec qui j'ai découvert la joie du vol.

On a aussi partagé bien plus que des aventures aéronautiques, puisqu'il est un véritable ami.
El boy, je suis fier de toi, et heureux que tu ai trouvé le JumpSeat dont tu rêvais tant.

Un seul mot: Enjoy !

J'espère juste que un jour nous nous croiserons sur une fréquence, ou même dans un hall d'aérogare. Et pourquoi pas sur une des chaises du club. Je suis heureux pour toi...