Premiers jours d'une nouvelle vie...

Jeudi 2 Avril 2015, il est 15h55 quand j'entre mon log et mon mot de passe sur le site de l'Experience Internationale Canada (EIC).

Le serveur est lent, le nombre de connexions qu'il gère à la minute est impressionnant (on parle d'un pic de 50.000 connexions à la minute...). Je traverse les sections et me débrouille pour être à 16h00 pile sur la page de sélection des visas et autres permis de travail.

Pour faire simple, le permis de travail que je vise est un permis de vacance travail (PVT) qui est donné chaque année à environ 7000 personnes en France. Il faut uniquement être âgé de 18 à 35 ans et après c'est premier arrivé, premier servi dans la limite des 7000 personnes. L'ouverture des demandes se fait en deux sessions de 2500 personnes, et le reste des permis est distribué dans une troisième session.

En 2014, je m'étais échoué dans les dédales de la liste d'attente, trop loin pour pouvoir espérer un quelconque permis (j'étais 13000ème, et il fallait quasiment 100% de désistements pour que je puisse espérer avoir un permis).

16h02, je clique sur "soumettre ma demande", le site m'affiche une page blanche mais il continue de charger. Les secondes sont longues comme des minutes, je pense à toutes ses personnes qui font comme moi, qui attendent en espérant être dans les 2500 choisis sur cette session. Le temps défile et la page reste blanche.

16h03, la page s'actualise. Devant moi, sans que j'arrive vraiment à y croire, ma demande vient d'être soumise à l'EIC, et j'ai un Numéro de Suivi Mondial, signe que je viens d'être pris dans les quotas. J'ai l'envie de retourner le bureau, de crier de toutes mes forces, j'arrive difficilement à réaliser que l'an prochain il y a 90% de chance que j'aille fouler la neige Canadienne pour les deux ans à venir !


Après le temps de l'émotion est venu le temps de la réflexion, ou comment optimiser au maximum les deux années qui me sont offertes par le Canada pour mettre un pied dans l'aviation.
Aujourd'hui tout reste encore flou, mais les principales lignes à suivre se dessinent lentement. Il faut savoir qu'au Canada les études sont interdites aux personnes ayant obtenu un PVT, et ça tombe bien car le CPL ainsi que toutes les qualifications qui s'y rattachent ne font pas parti à proprement parlé des études.

Alors comment je vois la chose: 

-Arrivée vers Mars 2016 au Canada et recherche immédiate d'un emploi "alimentaire", si les choses se passent pour le mieux un job dans le dispatch et/ou la rampe serait une sorte de Graal.

- En parallèle de mon boulot passer un CPL et une qualification de FI.

- Essayer de chercher un bon plan FI. Essayer de trouver un boulot dans le monde de l'aérien dans tous les cas...

- La suite est encore trop floue, mais si j'arrive à cette étape là, ma vie aura déjà beaucoup changée et elle sera assurément bien mieux...


Au jour ou je pose mes lignes de caractères sur cette feuille blanche virtuelle, je n'ai pas encore décidé de la ville où j'allais poser mes bagages. Le PVT m'autorisera à poser mes valises où bon me semble.
Winnipeg est tout de même en première ligne car c'est ici que j'ai commencé mon aventure Canadienne, ou j'ai vécu mes premiers atterrissages difficile en C172, mes premières pluies surfondues, mes premiers amours  aéronautiques...

Et si le 2 Avril 2015 sonnait comme une nouvelle vie, un nouveau départ ? Une sorte de renaissance dans laquelle il faudra tout reconstruire, mais où tout est décidément devenu possible...