Direction la mecque des pilotes.


Rendez vous était donné le Dimanche à 15H00 avec mon instructeur.

On sort le Dr-400, sous la chaleur étouffante du Soleil, réduite par les quelques cumulus qui jalonnent le ciel Toulousain. La météo bien que clémente nous annonce quelques Cb's le long du trajet, mais rien de bien méchant.

Après avoir fait le plein, chargé les nombreux bagages, on fait ronronner le DR-400.
Aujourd'hui est un jour particulier puisque ce soir on ne reviendra pas sur Toulouse, et pour cause, ce soir on dormira à St-Yan, Mecque des pilotes, centre de formation des futur pilotes de ligne.

Pour le départ, j'ai pris la place de droite, une bonne façon de voir les principales différences qu'il peut exister entre la place gauche et la place droite. Les instruments ne tombent plus sous les yeux, et les repères sont vite perdus. Le seul avantage de cette place c'est qu'elle confère à son occupant, la force tyrannique de l'instructeur...



J'ai uniquement le rôle d'assistant sur ce vol, autant dire que pour une fois, je vais profiter pleinement de mon rôle de passager, de quoi faire de belles photos.

On s'aligne 34, pour une fois, je suis passif, profitant totalement de la vue qui m'est offerte, et notamment celle de Toulouse après le décollage.
On rentre les volets, on coupe la pompe et les phares. On quitte la fréquence de Lasbordes et on switche sur le SIV de Toulouse.

Autorisé presque directement pour le FL090, on arrêtera notre montée au FL070, et c'est déjà largement suffisant pour apprécier le paysage. Et puis au loin la masse des CB's est perceptible.

A notre gauche les averses orageuses sont clairement visibles, et je dois avouer que j'aime voir ce genre de phénomènes, élégant, puissant et terrifiant. On zigzague pour les éviter.

On finira notre ascension au FL105. J'ai donc dépucelé mon altimètre personnel en rajoutant plus de 5500 pieds. Encore loin du FL380, mais je commence à combler le retard.

Gaillac, Saint-Flour, Clermont... Les paysages changent vite et le grand soleil fait son retour. Petite expérience inédite aux alentours de Clermont, puisque nous avons été dans l'impossibilité de contacter l'approche, ce qui nous a obligé à descendre au plus près du relief pour éviter l'espace aérien...

La Terre redevient plate comme un planche, et St-Yan approche, étonnamment la fatigue est importante, ce qui est bizarre pour un vol de seulement deux heures. Quid de l'altitude. On à maintenant passé le Massif Central. Une bonne occasion de réviser ma géographie à l'approche du Bac.

Je suis spectateur pour l'atterrissage, et après un rapide reconnaissance on s'intègre en début de vent arrière de la 33R. La suite est banale, jusqu'au moment ou tu descends de l'avion.

La chose qui choque à St-Yan c'est l'infrastructure. Deux pistes, une rampe d'approche, un ILS, un équipement digne d'un aéroport international, et pour un village de 1141 habitants.

Ce voyage à St-Yan à été une bonne manière de voir ce que les gens appellent la "Voie royale de l'ENAC". En effet pendant 1 jour et une nuit, j'ai pu vivre dans les infrastructure du SEFA.

Je marche à la façon d'un bourricot, chargé de mes nombreux sacs, sous le soleil du Nord (sur le coup j'ai changé mon image grisâtre du Nord de la France). Et la je dois dire que tu t'émerveilles des infrastructures disponibles pour les élèves Pilote de Ligne.



Des chambres avec vue sur la piste, une salle de muscu, baby-foot, billards , vélos pour les balades, pelouses digne d'un green de golf, barbecues... La liste des divertissements disponibles serait trop grande à développer.
Le clou du spectacle étant bien sûr les simulateurs de vol, superbement beaux.

Tout ça dans un cadre pour le moins dépaysant puisque sitôt passé le portail du SEFA, on se retrouve dans la campagne du Nord avec les vaches mangeant de l'herbe en spottant les avions...

Je comprend désormais que les sélections au concours EPL soient si dures, mais le jeu en vaut la chandelle, croyez moi. Le rêve des études conduites sous le bruit ravageur d'un Baron qui décolle.



La nuit les EPL, peuvent s'endormir sous la bonne étoile de la manche à air éclairée....


Bienvenue à la Mecque des Pilotes.

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