L'éternel Insatisfait.


Dimanche 15H20, le soleil à lentement fait fondre la neige qui à recouvert le sud de la France. J'attaque ma prévol. Tout est en règle.

Je monte sur l'extrados de l'aile et pénètre dans le cockpit tout éclairé d'or solaire. La verrière se ferme et laisse place à une atmosphère silencieuse. J'organise, classe, range tout les éléments qui vont me servir en vol.

Pompe sur "on", Contact "Both", batterie sur "on", deux injections et un centimètre. J'appuie sur le petit bouton rouge du démarreur, qui lance le lourd ventilateur. Le moteur tourne rond.

Aujourd'hui c'est un vol solo, de Lasbordes à Cahors, qui s'inscrit dans les 10H de vol solo nécessaire à l'obtention d'un PPL(A). Il ne m'en restera plus que 4 à l'issue de ce vol. Frein de parc relâché, les roues tournent et le ventilateur me traine vers le point d'arrêt 34.

Après les vérifications habituelles, j'aligne l'avion sur la "centerline" de la piste 34, le temps d'aligner le conservateur de cap, de vérifier que les actions vitales ont bien été effectué, et je pousse la manette des gaz. La carcasse s'ébranle, et ne tarde pas à quitter le sol.

La ville rose se révèle avec sa robe dorée, mais pas le temps d'apprécier le paysage, je quitte la fréquence de Lasbordes et déjà je passe avec le SIV. Ce sera un vertical du point E, puis un direct vers Cahors.

Le temps passe et les paysages changent petit à petit. Les rayons du soleil n'ont pas suffisamment travaillé à faire fondre la neige, et peu à peu les couleurs chaudes de Toulouse sont remplacées par la couleur blanche. Quel paysage! Dommage que je sois seul pour assister à ce spectacle.

Pas de stress, les points tournants sont là, les estimées bonnes, les conditions idéales. L'atmosphère silencieuse, est assez dérangeante au début, mais le temps la rend agréable. Si il y a quelque chose qui peut surprendre au début, c'est le fait d'être seul dans le cockpit. Pas de bruits, mis à part ceux du moteur, de la radio et du vent qui frappe le pare-brise.

Cahors est là, droit devant la casserole. Je quitte le SIV, pour passer sur la fréquence A/A. La neige est encore présente sur le sol, et alors que j'arrive à la verticale du terrain, j'apperçois que le parking semble gelé. Je continue ma petite inspection: Vent, trafic, piste... Le dernier item de ma vérification portera le coup fatal à mes intentions d'atterrissage. En effet, la piste est humide et les plots de zone de toucher de roues sont recouvert de glace. Je prends donc la décision de ne pas tenter d'atterrir (Un peu trop osé pour un solo, le Canada risque de m'en préparer des jolies à ce sujet), et annule mes intentions d'atterrir.



Le retour se fait avec l'aide du VOR de Gaillac, avec en prime un coucher de soleil magnifique, à faire pâlir tous les romantiques de la planète.
Les estimées sont encore bonnes,et bientôt le point AE se profile à l'horizon... L'humidité de la journée, complique quelque peu le retour, mais rien de bien terrible au vu du plaisir qui m'a été donné... Le pied.
L'atterrissage sur le 34 à Lasbordes ce fait dans le plus grand calme.

L'examen pratique du PPL(A) se profile à l'horizon, et j'ai envie de dire qu'il me tarde.

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