La recette de la réussite.


12H10, je ferme la porte de la classe d'Anglais, exclu pour d'obscures raisons.

13H05, je quitte à toute vitesse le lycée, direction le MacDonald du Capitole. Je pénètre par la petite porte dans le restaurant et j'ai devant les yeux, la raison de la réussite de la firme Américaine.


La réussite par la beauté.

On aura beau dire ce que l'on veut, la première impression est nécessairement physique. Et Macdonald joue avec mes nerfs sur ce coup là.
Femme d'une 30aine d'années( je dirais même de 25 ans...), aux yeux pétillants, marrons. De taille moyenne, elle respire la joie de vie dans son uniforme de MacDonald. Le fantasme de la MILF est en marche, et mon cerveau ne sait plus quelle hormone envoyer dans mon système sanguin. C'est la femme que tu arrives a voir dans ta vie, l'être parfait. Celle que tu fixerais bien au fond d'un boitier de reflex.
Je mange Macdo, vis Macdo, pour uniquement la voir.
Maintenant, il est clair que c'est et ça restera un fantasme pour moi, jeune de 19 ans. Le fantasme qu'on tous les jeunes concernant les MILFs.

"-Vous voulez la carte Mac VIP ?
Ses yeux marrons, étirés par du mascara noir profond, me fixent.
- Euh ben c'est à dire que je l'ai perdue... deux fois.
- Je vais vous en redonner une, mais ne la perdez pas!
- D'accord, j'y ferais attention."

Ton cœur te dis de tout lui balancer, mais ton esprit t'en empêche, comme une barrière infranchissable. Barrière des premiers mots.
Peut-être préférais-je faire durer le désir, car comme j'ai essayé de le placer lors de mes devoirs de Philosophie :


Que se passe-t-il lorsque le désir n'est plus ?


Le BAC approche et les heures de vol s'amenuisent. Il est temps de se mettre au boulot et de passer le BAC avec succès.
3 ans que cette passion du vol me tient à cœur, et toujours pas la moindre trace de faiblesse sentimentale.

Le vol du week-end dernier à destination de Rodez fût encore de toute beauté, les averses de pluie, les CB's, les rafales. Toute la beauté de la nature en 3 mots.

C'est la première fois que je vois des CB's depuis le ciel, et je dois avouer que quand ils se présentent devant toi, et qu'ils imposent leurs masses humides et dévastatrices, ça ne laisse pas indifférent.

L'heure du premier lâché solo approche, et je réfléchi, me fais mes films, et pense au moment ou je reviendrais au club, et que j'ouvrirais la verrière après mon lâché. De belles émotions en perspectives.
Je tombe néanmoins dans la logique "Et si, et si...", cette logique qui te permet de te faire des films, mais qui t'apporte également le stress particulier à ce genre d'épreuve.
J'ai bossé, maintenant, il n'y a plus qu'a.

On passera de la réussite par la beauté, à la réussite par le travail.

Dans 3 h, je me plongerais dans les VAC, les cartes 1/500 000ème, les logs de nav, pour préparer le vol vers Perpignan. Pour la première fois de ma jeune vie, je vais voir la mer d'en haut. Et pour une fois depuis pas mal de temps, le soleil est de la partie. Pas d'averses, de CB's, de neige, de verglas, de grêle, d'orages, mais du Bonheur, le vrai bonheur.

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