Arrivées opérationelles






On annule l'intention de vol déposée pour l'aéroport de Perpignan, à cause d'une carte essence égarée par le pilote précédent et un timing serré.

On ira cependant vers Lézignan, en passant par Castelnaudary, Carcassonne, en faisant une verticale Lézignan, puis un petit tour au dessus de la mer.

Visite prévol qui ne révèle rien de suspect. On tire l'avion jusqu'à la ligne de mise en route. Pendant que mon instructeur va faire le plein du DR-400, je vais tirer sur le PC, les cartes VAC de Lézignan. Voila tout ce que, un petit changement de destination peut entrainer.

Je rejoint "le crew" à la pompe. J'assiste contre mon gré aux ravages gastriques que peut produire l'avion sur l'Être Humain. Une femme adossée contre la cahute de paiement, semble lutter, vents et marrées, contre les vagues acides qui lui taraudent les dents du fond. C'est la que tu te changes les idées en te disant que ça ne t'arrivera jamais.

Le DR-400 avale le taxiway sous un soleil de plomb, doucement atténué par la nuit qui se lève. Essais moteur et derniers items d'avant décollage et on s'aligne sur la 34, avec un départ immédiat. Je pousse la manette des gaz et le badin s'agite. Paramètres dans le vert et rotation. Le train principal quitte le sol, et bientôt on voit Toulouse de haut.

On quitte Lasbordes puis on contacte le SIV de Toulouse pour pousser notre montée jusqu'à 5000 ft QNH. Pour ma part je préfère toujours passer avec le SIV, même si le contact n'est pas obligatoire, car c'est un gage de sécurité tant envers les avions qu'envers les espaces, plutôt difficiles à cerner au niveau de Blagnac.

On a prévu de se référer au log de navigation, jusqu'à Carcassonne, puis de prendre un cap jusqu'à Lézignan.On fait une verticale lézignan, alors que devant la capot moteur s'étend une grande étendue bleue. On passe les quelques barrières de relief, non sans turbulences, puis on passe de la terre à l'eau. Du bonheur en barre. L'eau bleue change radicalement des paysages habituels. Pendant 20 minutes on vole le long du littoral, puis on bifurque à gauche pour se diriger vers Lézignan.



En chemin je m'égare, cherche et finalement je trouve. Derrière le relief peu étendu, se trouve le petit et calme aérodrome de Lézignan-Corbière. Reconnaissance, et intégration sur la main droite 26. On décide de faire une arrivée rapide.
Plein volets, plan fort à la sauce PTU. Vitesse un peu forte et l'avion touche la piste. On dégage le taxiway. Je roule au park, ouvre la verrière et respire l'air pur, qui change de l'air pollué de l'agglomération Toulousaine.

On prend quelques bouffées d'air pur, puis on grimpe dans le cockpit pour un retour rapide vers Toulouse, via Castres.
On assiste à scène peu commune dans le monde de l'aviation: Un trafic VFR s'est introduit parmi les avions commerciaux sans clairance du contrôleur.
En effet ce dernier était monté à FL085 pensant qu'il était en espace non contrôlé, comme le mentionnait sa carte 1/500 000ème( 4000/+). Or la carte 1/500 000 ème n'est valable que jusqu'à 5000ft. Le contrôleur lui a donc fait une petite leçon de réglementation en direct.
En passant, ça m'a également servi de leçon puisque j'ai encore un peu de mal avec les espaces aériens.



Je règle le VOR sur 117.70, puis sélectionne la radiale 269, qui constitue un flanquement pour retrouver le lac de AE, point d'entrée du circuit d'aérodrome de Lasbordes.

Je commence à automatiser mes approches. J'essaye de ne rien oublier: Landing lights, pompe, volets sur 1. On vire en finale au dessus de chez notre ami Édouard Leclerc, volets full, et le 34 de la piste en service se rapproche. La gravité joue son rôle et notre train touche le sol. On dégage la piste, fin du vol.

Malgré la fatigue des premières navigations, j'ai qu'une envie, celle de recommencer encore et encore.
Il me tarde tant de remplacer les bruits des dégâts gastriques de mes passagers, par le bruit des réacteurs lorsque ta main pousse la manette des gaz de ton beau liner.
Il est clair que j'envie ceux qui se trouvent là maintenant au FL350, avec comme unique bruit de fond celui du vent qui heurte le "windshield ".

2 commentaires:

  1. C'est quoi ces bras qui se croisent dans le cockpit ? :-)

    Je comprends pas bien comment le soleil peut être de plomb et être en même temps atténué par la nuit qui se lève... En toute fin de journée, le soleil n'est plus de plomb, si ? :-p

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  2. héhé, c'est la continuité. C'est un "soleil de plomb, DOUCEMENT atténué par la nuit".

    Et puis chez nous dans le sud, le soleil est toujours de plomb, contrairement à vous les chti't gars du nord ^^. Maintenant que tu descends souvent dans le sud (dans ton joli cockpit), tu auras la confirmation physique que le soleil est toujours de plomb chez nous ;)

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