D'un bout à un autre...
Presque...
C'est le mot qui résume mon dernier vol du 22 Novembre 2009.
Nouvel instructeur avec moi. Nouvelles façons d'apprendre. Re-nouveau du vol.
Le ciel est couvert, des averses ont traversé Toulouse toute la nuit.
Cette fois-ci j'ai bien dormi, je veux approcher de la perfection pour ce vol. Je fais ma pré-vol comme un grand, pendant que le soleil pointe son nez.
Briefing de la leçon avec comme programme pour le vol de aujourd'hui, le maintien d'un cap, d'un taux de montée, de descente, le vol en palier, et la symétrie de vol.
On monte dans l'avion, et maintenant, le soleil est de la partie, le vent est calme, et les orages loins de nous malgré le SIGMET de la FIR de LFBB qui annonce des orages au dessus du la latitude 45° et des turbulences en dessous du FL050
Le moteur démarre, et l'on commence à rouler, je vérifie les paramètres habituels et déjà le point d'arrêt arrive.
On immobilise le DR400, j'affiche 1800 tr/min et puis je teste la magnéto, la réchauffe et la succion gyroscopique. Tout est dans le vert.
" -F-KC au point d'arrêt, je suis prêt.
-KC, alignez vous piste 16 et décollez vent du 200 pour 5kt.
-KC, je m'aligne, autorisez décollage 16."
On aligne le DR400 sur la 16, en effectuant le briefing de sécurité , et puis c'est le moment de mettre plein gaz.
L'hélice nous tracte, 100Km/h et c'est la rotation, on s'envole direction DS.
En sortie sur DS, on contacte la tour puis on se lance dans les exercices prévus.
Je retrouve peu à peu les sensations, mais je manque de précision dans mes exos, overshootant les caps, plus que ce qu'il ne faut. Sinon le reste du vol est impeccable, le temps magnifique et les turbulences inexistantes.
On aperçoit au loin le lac significatif du point AE. On appelle la tour qui nous demande de rappeler en base 16.
On arrive sur la base, je prépare l'avion, et puis on descend 2000 pieds, la piste est désormais là sur notre gauche.
Dernier virage et "deux rouges deux blanches" sur le PAPI, je continue a descendre, mais pas dans l'axe de la piste.
Je corrige et le 16 blanc grossit, la tour nous autorise à atterrir.
Mon axe n'est toujours pas parfait, je pense tellement à m'aligner sur ce P...N d'axe que j'en oublis le plan de descente .
Le 16 à arrêté de grossir et mon instructeur reprend le manche et pique pour garder le plan...
Le presque du début de ce texte est là pour ça. J'étais presque sur le point de faire un vol de bout en bout sans aide ou presque...
On rentre tranquillement au park, on coupe le moteur et on range l'avion et la paire de Rey Ban dans son étui, signe que la journée se termine.
J'ai pris ma piqure pour la semaine, sans pour autant être sûr de pouvoir tenir une semaine entière sans une dose de rappel.
J'attends encore impatiemment la lettre grise de Transport Canada, cette lettre qui conditionnera mon avenir.
Je l'attends avec joie, mais aussi avec peur.
Au lycée tout s'arrange, je lutte tant bien que mal. Résistant aux assauts des profs qui nous mettent la pression. On est passé d'adolescents à bêtes formaté pour les résultats. Le lycée veut du 100% d'admis, et se fiche peu de notre état.
La semaine prochaine c'est BAC blanc, avec au programme, je pense, des épreuves bien plus difficiles que les épreuves normales du bac.
En attendant, le week-end prochain c'est 2H de vol au programme, 2H de plaisir, et 2H pour me dire que le lycée est ma porte d'accès au "Flight Deck".
Publié par
Rémi D.
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